[Interview croisée] Plongée au cœur de la pratique managériale du cabinet IFNOR. Christophe Perez et Thibault Duval, respectivement co-gérant et directeur copropriété au sein de l’agence de Choisy-le-Roi, révèlent une approche centrée sur l’humain, la transparence et la bienveillance. Ils partagent leur vision d’un management familial et participatif, où chaque collaborateur est valorisé et soutenu.
Christophe, Thibault, quelle est votre vision du management au sein d’IFNOR ?
Christophe Perez : Chez IFNOR, le management est avant tout humain. Nos collaborateurs sont, et resteront toujours notre priorité. Si nous nous occupons bien d’eux, si nous les considérons dans leurs missions, ils auront d’autant plus à cœur de s’impliquer auprès de nos clients.
Thibault Duval : Au quotidien, nous appliquons les quatre accords toltèques : ne pas faire de suppositions, ne rien prendre de manière personnelle, toujours faire de son mieux et avoir une parole impeccable. Chercher à imposer ses idées sans en expliquer le sens, sans convaincre les équipes, ne présente aucun intérêt et peut même s’avérer contre-productif. Il est essentiel d’obtenir l’adhésion des collaborateurs pour les impliquer véritablement.
Comment vous assurez-vous que vos équipes restent le centre et le pilier de la performance ?
Thibault Duval : Nous réalisons bien évidemment des entretiens individuels annuels, mais l’essentiel repose dans les interactions quotidiennes. Saluer l’ensemble de l’équipe en arrivant au bureau, demander comment s’est passé le week-end, être proche de chacun, cela compte énormément. Une tension chez l’un peut rapidement affecter tout un open-space. Donc, même en cas de faute, nous ne dramatisons pas. Nous cherchons à comprendre les responsabilités et à éviter que cela ne se reproduise.
Christophe Perez : Nous sommes attentifs au moindre signe de mal-être. Nous revenons par exemple rapidement sur des paroles qui ont pu être blessantes pour éviter que le malaise s’installe au sein de l’agence. Nous organisons des temps d’échange, des déjeuners en tête-à-tête quand c’est possible. Un manager doit faire attention aux personnes et prendre en compte leurs problèmes aussi bien professionnels que personnels.
Quelles actions concrètes avez-vous mises en place et quels en sont les résultats ?
Christophe Perez : Nous réunissons toutes les équipes deux fois par an. Début juin, nous sommes allés au Puy du Fou. C’était une expérience riche en émotion, notamment avec le départ en retraite de Brigitte Perez. Ces événements renforcent les liens entre les collaborateurs, qui participe à créer une ambiance de franche camaraderie. La veille du départ, j’ai également organisé un moment convivial pour remercier les équipes de leur engagement.
Thibault Duval : Avant le séjour au Puy du Fou, nous avions déjà réuni l’ensemble de nos collaborateurs durant quatre jours à la montagne, pour célébrer les dix ans du cabinet. Nous avons également organisé un séjour de cohésion, en Normandie, à la sortie du COVID. Ces moments agréables permettent de remercier les équipes pour leur travail et de favoriser les échanges entre les équipes franciliennes et normandes, qui se voient assez rarement durant l’année.
Quels sont les résultats de ce mangement ?
Thibault Duval : Nos équipes se serrent les coudes au quotidien. Même quand nous sommes ponctuellement en sous-effectif si quelqu’un est malade ou si un alternant est en examen, elles tiennent bon et s’entraident. C’est cette solidarité qui nous permet de faire face aux défis.
Christophe Perez : Fin mars, au sein de l’agence de Villers-sur-Mer, nous avons dû composer simultanément avec le départ à la retraite de Brigitte Perez et l’absence inattendue d’un alternant alors que la période est traditionnellement chargée. Les équipes se sont retroussé les manches et tout le monde s’est soutenu pour faire face à cette surcharge de travail ponctuelle. Je suis vraiment fier de collaborer avec une équipe aussi soudée et bienveillante.
Êtes-vous plutôt « mon équipe » ou « notre équipe » ?
Christophe Perez : Définitivement « notre équipe ». Il n’y a pas de verticalité dans notre approche.
Thibault Duval : Je vais même aller plus loin. Au sein du cabinet IFNOR, nous utilisons assez peu le terme « équipe ». Nous lui préférons le mot « famille ».