Le cabinet IFNOR a décidé de se lancer dans le processus de certification QualiSR. La certification garantit la qualité de services des syndics en matière de redressement de copropriétés en fragilité ou en difficulté. Bernard Duval, gérant d’IFNOR, nous présente le projet porté par le cabinet.
Bernard, en quoi consiste la certification QualiSR ?
La certification a été créée en 2018, des professionnels de la copropriété, des opérateurs de l’habitat, des associations, et soutenue par des acteur publics comme l’Anah et le ministère du logement. Il y a dix ans, nous avons tous constaté une augmentation significative du nombre de copropriétés en situation fragile d’un point de vue financier, technique et mais aussi juridique.
En 2011, on estime qu’un tiers des copropriétés étaient en situation délicate. On parle ici de copropriétés qui font face à un nombre d’impayés significatif, dont les biens se détériorent dangereusement et qui ne parviennent plus à s’en sortir. Le risque ? Basculer d’une copropriété en situation fragile à une copropriété dégradée.
L’association QualiSR Syndic Prévention Redressement a vu le jour, avec l’objectif justement d’éviter ce cercle vicieux et d’offrir des garanties quant à la qualité des services proposés par un syndic. Les pouvoirs publics et les propriétaires concernés peuvent alors se tourner vers ces professionnels qualifiés, dont l’expertise en matière de redressement est certifiée. Cette certification garantit une gestion rigoureuse, une grande réactivité et une réelle compétence en matière de situation délicate de la part des syndics.
Pourquoi le cabinet IFNOR se lance-t-il dans le processus de certification ?
En fait, c’est la suite logique de notre démarche. Chez IFNOR, nous ne nous contentons pas d’accompagner les copropriétés qui vont bien. Depuis longtemps, le cabinet a une réelle volonté d’aider les copros en difficulté, notamment celles dont plus aucun syndic ne veut s’occuper pour les aider à sortir la tête de l’eau.
Et c’est ce que nous faisons. Je pense notamment à une résidence située en région parisienne avec un taux d’impayés colossal, au sein de laquelle le ciment tombait des façades et où les fils électriques étaient apparents dans les ascenseurs. Nous avons accompagné les copropriétaires pour assainir la situation, identifier et bénéficier des aides financières existantes, lancer les travaux nécessaires en matière de ravalement, d’isolation, de sécurisation… La copropriété est alors passée d’un cercle vicieux à un cercle de valorisation du bien.
Quel serait l’impact de cette certification pour IFNOR ?
C’est la reconnaissance de notre sérieux et de notre expertise. Nous allons être accompagnés pendant plusieurs mois afin de mettre en place les process qui n’existeraient pas encore au sein du cabinet. Nous serons ensuite audités. La certification nous permettra d’être identifiés par les pouvoirs publics ou les copropriétaires comme un acteur solide et sérieux, vers lequel se tourner en cas de problème. Cette certification nous permettra également de bénéficier plus rapidement de certaines aides financières à la réhabilitation.
Il ne faut pas oublier que derrière chaque copropriété en situation délicate, il y a des personnes qui voient la valeur de leur bien s’effondrer. Elles risquent de tout perdre. C’est toujours gratifiant de se dire qu’on les a aidées à sauver leur bien.
Pourquoi le cabinet s’engage-t-il dans la prévention et le redressement des copropriétés en difficulté ?
C’est un challenge. Gérer une résidence en bonne santé, c’est facile. Aider celle qui est au bord du gouffre, c’est différent. Et quand les premiers résultats apparaissent, vous avez le sentiment du devoir accompli, la fierté d’avoir aidé des personnes qui étaient en difficulté et dont plus aucun syndic ne voulait s’occuper. C’est gratifiant !
En quoi cette certification permettrait-elle à IFNOR de se différencier vis-à-vis des autres cabinets ?
Nous serons identifiés par les pouvoirs publics et les différents acteurs du logement comme un syndic vers lequel il est possible de se tourner en cas de difficultés. Et c’est ce qui se produit déjà en fait. Nous venons de récupérer un immeuble qui est dans une situation délicate car les copropriétaires ont eu connaissance du travail réalisé en faveur d’une autre résidence. Nous n’étions pas moins cher que nos concurrents, mais nous avions cette expertise.
Et puis l’innovation est l’une des valeurs portées par IFNOR. Nous pourrions, par facilité, nous reposer sur nos lauriers. Nous avons préféré aller de l’avant, entreprendre et gagner encore davantage en compétences pour répondre toujours mieux aux besoins de nos clients.